Alors évidemment, c’est assez général comme introduction, mais c’est cette rencontre qui m’a inspiré cette série de dessins.
D’un verre à l’autre, il me raconte qu’il est sniper pour l’armée française, qu’il est fatigué, qu’il va prendre sa retraite, il me parle de l’assistance psychologique offerte par l’armée française pour tenir le coup, il ne s’étend pas. Je ne cherche pas à savoir.
Il tombe amoureux de moi, je ne suis pas libre. Je reste aimantée par ce que ce qu’il ne me raconte pas.
Quelques mois plus tard, devant ma table à dessin, la mort tapie en lui s’est imprimée en moi, elle m’obsède.
Je dessine d’abord un fusil d’assaut de l’armée française en grand format à l’encre noire et aquarelle noire sur un papier Canson, puis les autres objets de ma vie s’imposent petit à petit en niveaux de gris sur de grandes feuilles blanches. Ces objets deviennent mes vanités, ils composent un imagier intime et symbolique.
J’ai fait scanner quelques-uns de ces dessins, ils ne sont donc pas tous en ligne, le fusil d’assaut et les grenades sont roulés dans un tube dans un coin de mon bureau.
Certains objets que je n’ai pas dessinés attendent encore dans ma mémoire.
Serrure tubulaire démontée
Encre noire et aquarelle sur papier Canson – 79×108 cm
Pomme coupée en deux
Encre noire et aquarelle sur papier Canson – 79×108 cm
Le coeur
Encre noire et aquarelle sur papier Canson – 79×108 cm
Crâne - l'homme de Pékin
Encre noire et aquarelle sur papier Canson – 79×108 cm
L’artichaut
Encre noire et aquarelle sur papier Canson – 79×108 cm
Le verrou - hommage à Fragonard
Encre noire et aquarelle sur papier Canson – 79×108 cm