08/11/2022

Dimanche dernier, Ninon a déclaré : « Rose, aujourd’hui, on va à la statue de la Liberté ! ».

Elle a pris sa toute petite sœur par la main, l’a emmenée dans sa chambre, quand je les ai revues plus tard dans l’après-midi, elles visitaient la maison en regardant au loin, sac au dos et lunettes de soleil sur le nez en poussant des exclamations : « Regarde ! C’est beauuuu ! » ou bien « Viens, c’est par là pour acheter des tickets ! ».


Elles m’avaient demandé plus tôt dans l’après-midi leur gourde et un goûter, elles ont marqué quelques pauses à l’entournure du tapis du salon ou à l’entrée des escaliers pour boire une gorgée d’eau ou grignoter un biscuit.



En montant embrasser Ninon dans sa chambre le soir, j’ai découvert sa valise béante, débordante de petits vêtements, d’accessoires en tous genre, d’objets de toilette et de vaisselle à pique-nique, il y’ avait aussi une liste d’objets à ne surtout pas oublier, des billets d’avion et des tickets d’entrée écrits à la main, des jetons en plastique de toutes les couleurs sortis d’une boite de jeu de Rose qui ont du servir comme monnaie et l’avion Playmobil qui trainait à côté.


J’ai couché Rose épuisée, les yeux brillants, elle continuait à me raconter les souvenirs de sa folle journée new-yorkaise avec sa sœur.


Le lendemain matin, à peine arrivée devant sa classe de toute petite section, Rose a raconté à sa maitresse avec des étoiles dans les yeux : « Je suis allée à la Statue de la Liberté avec Ninon. »


Héroïnes de l’imaginaire.


Octobre 2022

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Hier, je suis arrivée chez mon père, il avait posé quatre petites boites en plastique jaune sur la table de la cuisine. Il m’a dit : « C’est pour toi. »


J’ai tout de suite reconnu les boîtes des photos de mon enfance.


J’en ai ouvert une et dans le tas d’images mélangées, j’ai trouvée celle-ci : le jour où je suis allée à la Statue de la Liberté avec ma soeur.

Eté 1987.

la statue de la liberté

Alice et moi devant la Statut de la Liberté – été 1987